Les pissenlits (saison 1)
Ne vous inquiétez pas les pissenlits arrivent, j’ai juste quelques remarques pratiques pour l’usage des commentaires :
S’il vous plaît restez bienveillant pour les élèves et les autres participants du forum 🙂
N’hésitez pas à prendre un pseudo si vous ne voulez pas communiquer sous votre véritable identité. (KéKé du 77 est déjà pris, désolée)
Je vous demande votre adresse mail lors du dépôt d’un commentaire, je n’en fais rien, c’est juste pour vérifier que vous n’êtes pas un robot. (Évitez le pseudo R2D2)
Les pissenlits (Saison 1)
Aujourd’hui vous décidez plein d’espoir de travailler la compétence « Savoir cueillir un bouquet de pissenlits. »
Vous voilà avec tous vos petits loups au bord du champ. Vous vous apprêtez à donner la consigne de l’exercice lorsque vous voyez Marion filer à toute allure au milieu du pré. Vous ne la reverrez qu’à la fin de l’heure, les joues rouges, l’œil brillant et le sourire jusqu’aux oreilles : « Madame, il était trop bien votre cours ! »
– Ah et que fallait-il faire ?
– Chépa, mais c’était grave trop bien !!
Une explication ?
Marion n’a pas identifié la cible d’apprentissage, et pour cause, elle était déjà partie dans son activité quand vous avez donné la consigne !
Peut-être que pour Marion « être en classe, c’est partager une expérience » et dans ce cas l’objectif est atteint. Où alors c’est « être poli avec le professeur (comprendre : ne pas le déranger) » dans ce cas aussi Marion a été une bonne élève.
A vous la main :
Ce récit fait écho à une situation vécue en classe dans votre matière, racontez la ? Vous pouvez préciser les circonstances dans lesquelles on rencontre ce type de comportement, allez-y !
Vous avez des pistes de solutions ? Faites en profiter tout le monde !
Voici une situation de classe correspondante :
J’accompagnais une sortie scolaire d’une classe de CM2. L’objectif annoncé par le maître était d’apprendre à se déplacer dans la ville en toute sécurité.
Du fond du rang, j’observais 3 catégories d’élèves :
– Ceux qui écoutaient les remarques du maître et qui visiblement établissaient un lien avec ce qu’ils savaient déjà.
– Ceux qui écoutaient les remarques du maître et qui forçaient le trait : « Quand vous voyez un bateau sur le trottoir, tournez la tête pour vous assurez qu’une voiture n’est pas en train de sortir d’un jardin ou d’un garage ». Ces élèves tournaient la tête consciencieusement à chaque bateau en exagérant le mouvement comme pour montrer au maître qu’ils avaient bien pris en compte ses paroles.
– Ceux qui ont fait une bonne promenade.
Pour eux, la sortie n’a pas été identifiée comme une situation d’apprentissage et les objectifs n’ont pas été saisis.
Avez-vous une solution à proposer ?
Deuxième situation : cours de mathématiques sixième.
Pour les besoins d’une activité sur les fractions, il est nécessaire de découper et de colorier des réglettes de papier. Ce travail de préparation n’est évidemment pas un objectif d’apprentissage et il s’agit d’obtenir au plus vite le matériel nécessaire à l’activité sur les fractions.
Les « perspectives » se trompent d’objectif : ils découpent et ils colorient avec soin, s’ils estiment que leur crayon rose est un peu trop foncé, ils se lèveront et ils traverseront toute la salle pour aller chercher celui de leur camarade, qui est un peu plus clair.
A la fin de l’heure, ils auront un ensemble de morceaux de papier bien découpés et bien coloriés, là où d’autres auront les quarts, des moitiés et des tiers d’une longueur unité, repérables rapidement par leur couleur.
Si on demande aux perspectives ce qu’ils ont fait en cours, ils répondrons « On a découpé et colorié, c’était trop bien 🙂 »
Comment faire pour éviter ces erreurs d’identification des objectifs ?
Alors le cours de géographie ? « C’était trop bien on a regardé des photos. »
Raté ! Ils ont étudié les paysages des vallées alpines. 🙁
Confusion là encore entre l’objet de savoir et le support pédagogique utilisé. Les objectifs d’apprentissage ne sont pas identifiés.