Les nombres relatifs – Les programmes
Aujourd’hui, focus sur les programmes et les accompagnements.
Je vous remets les liens : programme du cycle 4 et accompagnement des programmes.
Pour ne pas avoir à citer mes sources à chaque fois, j’ai adopté la convention suivante : ce qui est écrit en vert provient des programmes, ce qui est écrit en bleu des accompagnements de programmes.
Certains vont penser que je commence par la fin, ils n’auront pas forcément tort, cependant la phrase suivante est sans doute pour moi la plus importante, c’est pourquoi je la mets tout de suite 🙂
Cap maintenant sur les objectifs :
L’introduction au cycle 4 des nombres décimaux relatifs visent plusieurs objectifs :
-
étendre l’ensemble des décimaux positifs à un ensemble plus vaste (celui des décimaux positifs et négatifs), dans lequel toutes les soustractions sont possibles.Cette extension est réalisée de manière à maintenir les propriétés des opérations valables entre nombres décimaux positifs (principe de permanence);
-
accorder le statut de nombres (en tant qu’objets mathématiques sur lesquels on peut effectuer des opérations et des comparaisons) à des réalités de la vie quotidienne situées «au-dessous de zéro» (températures, profondeurs, dettes, etc.);
-
disposer de ces nouveaux outils pour modéliser et résoudre des problèmes de la vie courante;
-
étendre à la droite entière la graduation déjà connue de la demi-droite, repérer et se repérer sur une droite.
Dans les programmes, on trouve les repères de progressivité :
Un avertissement met tout de suite à l’aise : 😎
En clair, la chose n’est pas simple … 🙁
Soyez courageux, ne vous voilez pas la face, voici certaines difficultés didactiques à prévoir :
La variété des contextes utilisés évitera que la prégnance d’un modèle empêche la construction du statut de nombre.
Une pratique routinière, notamment sous forme de calcul mental, d’additions entre nombres relatifs permettra l’automatisation progressive de la règle d’addition, sans qu’il soit nécessaire de la formaliser. L’élève pourra alors s’affranchir du recours à un modèle concret ou à la droite graduée.
La multiplication des décimaux relatifs pourra être approchée … une fois que la compréhension et l’utilisation de l’addition et de la soustraction aura été stabilisée.
Enfin, certaines difficultés n’ont pas été relevées par les documents officiels, je me permets de les rajouter :
- Cette présentation n’est pas forcément adaptée aux capacités d’abstraction de certains élèves de cinquième.
- Pour certains cela peut paraître comme un jeu de l’esprit dépourvu de sens et donc d’intérêt.
- Les relations d’équivalence ne sont pas une notion mathématique simple, je trouve qu’à chaque fois qu’on y fait appel, on tombe sur une difficulté : « Mais madame c’est lequel le vrai (-2) ? » comme autrefois « Mais madame, c’est lequel le vecteur u ? »
Si le classement des nombres relatifs ne pose pas de difficulté particulière lorsqu’ils sont exprimés sous forme chiffrée…
- L’ordre entre -7,1 et -7,2 n’est pas évident pour tous les élèves de cinquième.
- Si j’ai gagné 200 points et que j’ai perdu 300 points, j’ai plus perdu que gagné donc -300>200 (raisonnement basé sur la comparaison des valeurs absolues).
La simplification des calculs :
Les accompagnements de programmes concluent un peu vite à mon sens que lorsque les règles d’addition et de soustraction de relatifs ont été posées, les élèves ont les moyens de simplifier les calculs.
Pour ma part, je trouve important de consacrer du temps aux sommes algébriques.
Conclusion :
Les objectifs en cinquième :
- L’introduction des nombres relatifs
- Le repérage sur la droite graduée
- Les additions et les soustractions de nombres relatifs
- Le calcul des sommes algébriques
Plus tard
- La multiplication une fois vérifié que les additions et soustractions sont bien stabilisées.
- La suite …
Les difficultés :
- La double utilisation de ces nombres : dans un contexte de repérage ou dans un contexte de mesure.
- La double signification du signe « moins ».
- Le choix du contexte d’introduction de l’addition et de la soustraction, sachant qu’aucun n’est parfait.
- La nécessité de décontextualiser l’addition et la soustraction et d’automatiser les calculs.
Je vous sens plein d’entrain tout d’un coup. 🙂
La prochaine fois, je vous présente ma progression.
Si mon article n’était pas clair, si vous avez besoin de précisions, si j’ai oublié quelque chose, si vous n’êtes pas d’accord, laissez un commentaire !!